Séminaire-atelier des confessions religieuses du Bénin : Mobilisation des leaders religieux pour la paix en 2026
Le Ministre de l’intérieur et de la Sécurité Publique a lancé, devant plus de 400 délégués venus de toutes les religions du Bénin, le Séminaire-atelier national des confessions religieuses du Bénin, le mardi 2 septembre 2025 à la salle des fêtes Saint Charbel de Cotonou, sur le thème : « Le rôle des confessions religieuses pour des élections apaisées en 2026 ». Prévu pour se tenir du 2 au 4 septembre, cet événement majeur réunit plus de 400 participants venus de tous les départements du Bénin, représentant la diversité des confessions religieuses du pays.

Une représentativité inédite des confessions religieuses à une assise
Avant l’ouverture des travaux, le pasteur Michel Alokpo, secrétaire général et porte-parole du Cadre de concertation des confessions religieuses (CCCR), par ailleurs président du comité d’organisation du séminaire, a présenté les différentes délégations. Sont représentés les cultes endogènes, la communauté musulmane – y compris la branche Ahmadiyya – ainsi que l’ensemble des fédérations évangéliques telles que la FEMEB, le CEPEB, les Assemblées de Dieu et l’Église Pentecôte de la Foi. L’Église catholique, les groupes orthodoxes, les Églises du christianisme céleste et les Chérubins Séraphins ont également répondu présents, témoignant de la forte implication des confessions religieuses dans la préservation de la paix.


Les objectifs du séminaire selon le pasteur Michel Alokpo
Dans son allocution, le pasteur Alokpo a souligné que ces assises marquent un tournant historique dans la démocratie béninoise. Il a rappelé que :
- les confessions religieuses disposent d’un pouvoir moral et spirituel important pour inculquer la paix et la tolérance aux fidèles,
- le séminaire vise à éviter les tensions électorales et prévenir un parlement monocolore comme en 2019,
- il s’agit aussi de bâtir des leaders religieux capables de transformer les mentalités,
- les recommandations issues des travaux devront contribuer à des élections libres, inclusives et sans effusion de sang,
- enfin, une assise nationale est souhaitée après 2026 pour réfléchir collectivement à l’avenir du pays.
« Nous avons la grâce de créer positivement une nouvelle histoire de notre pays en travaillant pour la paix et l’enracinement de la démocratie », a insisté le pasteur Alokpo.
Le gouvernement engagé pour la paix électorale
Représentant le Chef de l’État, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane SEIDOU, également ministre des Cultes, a salué l’initiative. Selon lui, la présence de toutes les confessions religieuses témoigne d’un engagement collectif sans précédent pour la démocratie. Dans son discours, il a rappelé que :
- les élections générales de 2026 marqueront une étape décisive pour parachever la réforme du système partisan,
- la crédibilité du processus électoral est une condition essentielle à la stabilité nationale,
- les confessions religieuses doivent jouer un rôle de promoteurs de paix, de transparence et de cohésion nationale,
- les ateliers thématiques prévus sont d’une importance capitale pour former les leaders religieux et renforcer leur rôle de médiateurs.
Il a également réaffirmé le soutien du gouvernement et du président Patrice Talon à cette initiative, avant de formuler le vœu que les conclusions débouchent sur des stratégies concrètes et durables.
Un programme riche en communications et débats
Au programme de cette première journée figurent quatre communications de haut niveau :
- « Confessions religieuses et culture de la paix », par Dr. Rahim Chitou ;
- « Enjeux des élections de 2026 : Défis et perspectives », par M. Adam Soulé, Directeur Général des élections à la Commission Électorale Nationale Autonome [CENA] ;
- « Fichier électoral et ses implications pour les élections générales de 2026 », par M. Aristide Adjinacou, Directeur Général de l’Agence Nationale Identification des Personnes (ANIP)
- « Présentation du CCCR », par le pasteur Michel Alokpo.
Chaque intervention sera suivie de débats, avant la mise en place des ateliers et une séance de prise de vues officielles.
Anticiper pour préserver la paix et la démocratie
Ce séminaire est conçu comme un espace de dialogue structuré et de réflexion collective. En anticipant sur les tensions électorales, les leaders religieux entendent sensibiliser leurs communautés et contribuer à faire des élections de 2026 une véritable fête démocratique, placée sous le signe de la paix et de la fraternité.